Se produisant à Beyrouth du 5 au 15 Novembre 2016 pour pas moins de cinq concerts, Clémence de Tournemire est une chanteuse française dotée d’un talent exceptionnel qui a noué une amitié solide avec le Liban, ses musiciens et les Libanais. Après trois séjours en 2016, dont notamment un concert particulièrment apprécié au Hilton Habtoor à l’occasion du dîner en l’honneur des lauréats du programme du « jeu de la langue et de la culture françaises » ayant pour but de développer la francophonie au sein de l’armée libanaise placé sous le patronage de l’Ambassadeur de France, Emmanuel Bonne; Clémence est aujourd’hui heureuse d’être de retour au Liban pour de nouvelles collaborations musicales toujours plus réussies avec des talents locaux.
KAMSYN a rencontré Clémence pour un rapide tour d’Horizon entre deux accords, à Radio Beirut òu elle s’est produite hier en enflammant le public venu l’écouter à Mar Mikhael, une des rues les plus branchées de Beyrouth.
A 36 ans, Clémence de Tournemire mène deux carrières en parallèle : celle de chanteuse de Jazz où elle interprète des standards du genre en Anglais, et puis celle de compositrice de chansons en Français, au style plus électro-pop. Attirée au Liban par l’ambiance unique des concerts qui s’y déroulent puis l’acceuil de l’audience qui en redemande toujours plus; Clémence se considère chanceuse de tourner afin de découvrir les nombreux talents caches de la scène locale: « Il y a un riche vivier de musiciens au Liban. J’ai déjà pu jouer dans une quinzaine d’endroits tous différents les uns des autres » raconte-t-elle avec enthousiasme. « De plus, la façon de vivre libanaise est détendue, festive et chaleureuse. Malgré les défis à travers lesquels passe le pays, le séjour y reste très agréable ! »
Elle espère donc revenir avec un nouveau répertoire afin de lancer de nouvelles collaborations musicales, et rencontrer les musiciens locaux.
Clémence à la voix chaude et langoureuse, tantôt feline tantôt taquine possède un timbre tout à fait particulier lui permettant d’osciller entre différentes interprétations et personalités tout en gardant son style propre. D’abord femme fatale tout droit sortie des films des années 60 pour ensuite se glisser dans l’univers plus contemporain de l’électro pop; la performance de Clémence est fraiche, surprenante et toujours renouvelée. Ses concerts sont sublimes par des titres de sa composition qui réussissent une agréable fusion des genres.
Clémence chante depuis toute petite, et décide à seulement 8 ans, forte de son expérience à la chorale de l’école, de devenir chanteuse professionnelle. Ses parents souhaitent l’encourager et lui permettent de bénéficier de cours de chant lyrique dès ses 15 ans, puis de jazz au travers du répertoire de Broadway, moyen par lequel elle commence à donner de petits concerts avec le conservatoire de musique du Val d’Oise en région parisienne.
A 25 ans, elle s’envole un an pour New-York où elle rencontre des musiciens lors de jam sessions et s’essaye à la pop, au rock et au folk. A son retour en France, Clémence se met à composer: des chansons en Anglais, qu’elle matérialise en album après quelques années de travail, en 2013 avec un petit label. « Mais je chantais toujours du jazz en parallèle. Là j’écris un deuxième album avec des chansons en Français plus électro-pop. Je trouve que ces deux aspects se complètent. Le côté composition/écriture a quelque chose de galvanisant, tandis que le jazz me permet d’aborder la scène et le public avec sérénité ».
La composition reste cependant un challenge intéressant pour Clémence de Tournemire : « La musique vient assez facilement, mais c’est plus difficile pour les textes. En Anglais ça va, mais étonnamment en Français c’est parfois un vrai défi ! » Inspirée particulièrement par les soirées parisiennes et le monde de la nuit en général, son univers musical tourne donc autour de ces thèmes. Plus récemment, ses voyages au Liban ont ouvert une nouvelle porte dans l’univers de sa créativité musicale : « Ici c’est très différent, contrairement à New-York par exemple, le Liban me donne envie de parler de personnages. Là, j’écris une chanson sur un musicien rencontré ici, très élégant et galant du fait de son éducation, mais qui n’a jamais vraiment essayé de se lancer à l’international. Cela m’a aussi fait réaliser la chance que l’on a de pouvoir voyager ».
L’objectif de Clémence est de continuer à tourner, tout en trouvant des musiciens sur place afin de poursuivre ses concerts. Le soufflé joliment bohême de Clémence se retrouve par exemple dans une des ses compositions musicales “Paraiso” élaborée pour le Spot Publicitaire du Club Med.
En attendant, la chanteuse travaille sur son EP qu’elle sortira très bientôt: une compilation de cinq titres qui servira d’avant-goût à son prochain album, d’ici l’été prochain. Et, bien sûr, revenir au Liban !
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KAMSYN PR 